Triathlon de Paris 2018 ou mon retour dans le triple effort! 😋

Ayé, 12ans après mon dernier tri en 2006, j’ai rechaussé et ma foi, j’ai bien kiffé cette épreuve parisienne même si la course à pied aurait pu mieux se passer, j’ai jamais pu enclencher, probablement cette foutue chaleur.
En me levant à 6h ce matin de premier juillet, il faisait déjà 24 degrés…
Arrivé sur place, ils nous annoncent que les combis sont interdites pour la nage… Mince moi qui pensais améliorer mon chrono en natation, je vais devoir cravacher comme lors de mes séances en club et sans pull boy…
Ils nous promettaient des sas de niveau pour la natation et au final, on s’est élancé durant 30 minutes de manière anarchique. Les pros venaient d’en terminer avant sur une distance Sprint (i.e divisée par 2 par rapport à nous; imaginez, le premier a mis à peine plus de 8 minutes pour faire 750m…)
Alors nager dans le bassin de la Villette, c’est fait; une eau verte du fait de la présence d’algues en quantité assez énorme et un fond pas très profond, par moments j’avais peur de rester coincé même dans ce fond de bassin couvert d’algues.
Je prends bcp de plaisir cependant en essayant de me concentrer sur mon crawl même si du fait du nombre très important de concurrents (2500) ça se bouscule pas mal et que dire des nageurs en brasse qui en plus de ne pas avancer prennent 2 fois plus de place.
Bref, je sors loin des premiers en 42 minutes mais pour une fois le parc à vélo est encore à moitié plein. Le début du parcours vélo est technique car sur des pavés et les routes étroites. Une concurrente qui tient à peine sur son vélo et roule en plein milieu tombe quand je passe sur sa gauche dans un trou de souris… ça commence bien. J’ai de bonnes jambes et avale la seule difficulté du 18ième arrondissement sur la plaque; je sens que j’ai les bonnes jambes pour remonter mon retard. Arrivé sur l’anneau de Longchamp des concurrents viennent rouler à mes côtés tout en me faisant part de leur admiration devant mon vélo en bambou 🙂
Le compteur dépasse à ce moment-là les 45 surtout lorsque le vent nous pousse dans le dos. Après 1h d’effort, j’arrive sur le Champs de Mars, je crois que j’ai battu mon record sur un tri en avalant les 40km en 1h et 5 minutes…
Mais le soleil est déjà haut et l’air chaud… A peine le temps d’enfiler mes chaussures de course à pied et de repartir pour les quais direction la Maison de Radio France pour 2 boucles de 5km… Et là, j’ai quelques douleurs abdominales et les jambes qui ne répondent pas.
Je me suis hydraté au max sur le vélo et mangé pas mal de nougats mais ça veut pas répondre sur le premier tour, bref 5km qui me paraissent long. Et le chrono confirmera cette impression hélas.
La seconde boucle je suis un peu mieux mais au niveau du pont de l’Alma, j’ai un mollet qui commence à me lancer, un début de crampe… Heureusement le drame du pont de l’Alma n’aura pas lieu et je finis par courir les 10 derniers mètres avec ma fille qui m’attendait à l’arrivée, un pur bonheur après 2h55 d’effort de lui tenir la main. A l’arrivée c’est elle qui reçoit une belle médaille en forme de Tour Eiffel 🙂
Alors certes il y-a 12 ans je faisais mieux mais en vieillissant outre le plaisir que j’ai pris à rechausser, j’hérite d’un meilleur classement dans ma caté, vu que je suis à présent en vétéran 🙂
Donc hormis un départ bordélique en natation, une très bonne orga et la chance de rouler dans Paris intramuros avec les routes fermées, le kiff 🙂
Et que dire de ce triathlète qui court avec son frère handicapé moteur… Et qui était présent au départ; j’en finissais avec mon premier tour de course à pied que lui finissait son parcours vélo, le mec est juste balaise; un reportage a été diffusé sur Stade 2 (et est à voir sur le net), ça file les larmes aux yeux… C’est beau le sport, loin du dopage et des autres considérations de perf :
Merci pour vos messages de la veille et à bientôt pour un débrief avec certains autour d’une bonne bière 🙂
Bizes.

